Twende Pamoja x Club 404 : Théo Ceccaldi + Sofiane Saidi & La Louuve

Le nouveau projet du "Prince du raÏ 2.O” ? En solo électronique ! Cette étiquette dont la presse l’a affublé le fait marrer. Grandi en Algérie, débarqué il y a 30 ans à Paris, Sofiane Saidi ne cesse d’explorer de nouvelles passerelles entre les racines orientales et des grooves plus deep, plus électroniques. Son tout nouveau projet, s’appelle Wahdi, « tout seul » en arabe. Et promet, en live, "une expérience de nuit, une exploration subversive, une charge de transgression érotique, l’âme raï dans un corps électronique."

Usant d’un contrôleur comme du volant d’une voiture bélier, La Louuve t’aligne les chocs frontaux à mesure qu’elle drift dans les ruelles malfamées du Maghreb. De transitions en têtes à queue, elle te passe en revue raï éthylique coupé au dub dans un ping-pong shaabi et post-shaabi pour finalement te faire déflagrer une tripotée de BPMs artisanaux l’espace d’une rotation pointant de la Mauritanie à l’Iran.

Freaks, Django, KimKimKim, Montevago, Kutu, Peplum… Depuis des années, Théo Ceccaldi pratique le hors-piste avec son violon. Formé au violon classique et jazz ; il n’a cessé de cultiver l’art de la rencontre et du décloisonnement. Fort de toutes ces expériences, il fait aujourd’hui le vœu d’imaginer un monde où les barrières, les frontières entre les musiques, entre les disciplines seraient effacés. No Borders est un laboratoire de création qui se veut s’adapter à l’environnement dans lequel il est créé, en étroite collaboration avec les lieux d’accueil. Il est pensé comme un événement qui peut entrer en résonance avec d’autres disciplines (expositions, conférences, rencontres, lectures) en fonction de la thématique et des invités.

Faizal Mostrixx est sans aucun doute l'un des talents les plus originaux à émerger de la nouvelle scène artistique est-africaine. Il fait désormais partie des habitués des festivals de musique ougandais, en tête d'affiche de festivals réputés tels que Bayimba et Nyege Nyege. Faizal est un danseur professionnel et extrêmement polyvalent, qui pratique le breakdance, le body-popping, les formes traditionnelles africaines et contemporaines expérimentales. Contrairement à de nombreux autres producteurs électroniques africains contemporains, Faizal s'inspire davantage de la tradition musicale de son pays natal, l'Ouganda, que d'influences internationales. Faizal ne se contente pas de transposer les sons africains dans un modèle "house" ou "électro" ; il crée une forme radicalement nouvelle de musique de danse africaine. Les rythmes, les séquences d'accords et les motifs sont combinés avec des sons fortement traités de chanteurs ougandais et d'instruments traditionnels. Cette musique est indéniablement ougandaise, mais elle ne ressemble à aucune autre musique ougandaise jamais créée auparavant. Faizal utilise l'électronique comme un moyen de canaliser son héritage culturel, et non l'inverse.

D’origine Tanzanienne, Kadilida est une des rares MCs de singeli actives dans la scène underground. Le Singeli est une musique électronique frénétique. Hier encore confidentiel, le son futuriste des ghettos de Dar Es-Salaam s’exporte à présent sur les dancefloors du monde entier. Dix ans après sa naissance, le singeli est passé du rang de paria à celui de fierté nationale. le singeli incarne à la perfection l’énergie du Nyege Nyege Festival dont le nom désigne une “irrésistible envie de danser”. Avant de se lancer dans la scène Singeli, Kadilida chantait du R&B et du Bongo Flava. Elle a collaboré avec Jay Mitta, et est associée au label Nyege Nyege Tapes, s'étant produite au festival Nyege Nyege en Ouganda.

Bisola Olugbenga aka Aunty Rayzor est dans le jeu de la musique depuis son plus jeune âge, aiguisant ses incroyables compétences vocales à l'église quand elle était enfant, et son flux de rap mortel dans les batailles de hiphop à travers le Nigeria, maintenant la jeune artiste est prête à conquérir le monde. Connue dans le milieu underground nigérian sous le nom de Naija Thugress, elle allie la puissance du flow de Missy Elliott à la grâce et à l'audace d'Erykha Badu. Elle est si polyvalente qu'elle est aussi bonne sur un rythme hiphop dur que sur un rythme afrohouse ou afrobeat, et se produit aussi bien en anglais que dans sa langue maternelle, le yoruba. Aunty Rayzor s'est récemment fait remarquer au niveau national par sa performance lors d'une prestigieuse bataille de freestyle, puis par sa chanson "kuku corona" qui est devenue l'hymne de la pandémie au Nigeria. Elle s'est produite devant des foules de stades et dans certains des plus importants festivals du Nigeria, notamment au Shrine, où elle a fait salle comble lors du Felabration. En 2021, elle a rejoint l'équipe Nyege Nyege de Kampala et travaille avec plusieurs producteurs sur son premier album à venir.